
Reconstruction de races locales
Pourquoi reconstruire des races locales ?
L’élevage industriel de porc, qui représente en France plus de 98% de la production, a conduit progressivement à sélectionner les races sur des critères essentiellement économiques : prolificité des truies, indice de consommation alimentaire, performances de croissance, conformation de carcasse, aptitudes à l’élevage hors sol dans un espace restreint, etc…
Cela a conduit à la quasi-disparition des races porcines locales, souvent adaptées à leur terroir et au climat, à la viande plus typée et à l’origine de spécialités locales aujourd’hui bien banalisées. Le jambon de Savoie, la rosette de Lyon, par exemple, sont élaborés le plus souvent à partir de viandes de porc d’origine bretonne, espagnole ou allemande.
Ne survivent en France que six races locales : Gascon, Basque, Cul Noir du Limousin, Blanc de l’Ouest, Bayeux et Nustrale, qui ensemble abritent environ 2 000 truies contre plus d’un million pour le porc conventionnel.
Aucune des races locales Rhône Alpine n’a survécu : Porc noir de Bourdeaux, noir du Bugey, de race Bressane, Tarentais, et d’autres.
Reconstruire une race locale de porc c’est redonner de l’identité à l’animal, aux produits qui en découlent et au terroir qui l’abrite.
Reconstruire une race locale, un long chemin
Toutes les races actuellement reconnues et enregistrées soit au Ligeral ( Livre Généalogique des Races Locales) soit au ministère de l’Agriculture ont été, à un moment ou à un autre, redéfinies, reconstruites, par sélections et croisements, jusqu’à l’obtention de lignées homogènes et reproductibles avec une très faible variabilité.
Dans ses travaux génétiques, DIV’PORCS AURA s’attache prioritairement à :
- Une adaptation à notre terroir régional (sols, climat, altitude).
- Une adaptation à l’élevage en plein air extensif et à la valorisation des ressources végétales naturelles ou cultivées sur les parcs d'élevage.
- Un poids carcasse et une qualité de la viande, de sa couleur et de son persillage, répondant aux besoins principaux (viande fraîche, charcuteries, salaisons, fumaisons)
- Des critères zootechniques répondant aux besoins des éleveurs (prolificité, croissance, conformation de carcasse, etc…)
Au terme de 20 ans d’études et de recherches diverses, et de multitudes d’essais bons et mauvais, les premiers porcelets sont nés chez nos naisseurs partenaires, sur deux schémas différents.
Nous disposons de 2 centres d’expérimentation qui seront en capacité de fournir les premiers lots réguliers de porcelets à nos éleveurs engraisseurs.
Quels sont les axes de développement retenus par l’association ?
La région Auvergne Rhône Alpes a abrité quelques races locales jusqu’à la seconde guerre mondiale, dont deux surtout sont documentées et avaient connu un certain développement.

Porc de Bourdeaux
Le porc de Bourdeaux ou Drômois, qui était présent dans la moyenne vallée du Rhône, le Bugey, la Drôme, l’Ardèche et terroirs limitrophes. Ce porc noir, de souche celtique, était réputé pour la fabrication de produits de salaison sèche : jambons secs, saucissons, etc…


porc bressan
Le porc Bressan, dont le terroir d’accueil se situait entre Morvan et Savoie, était un porc blanc et noir, lui aussi de souche celtique, connu pour la qualité de sa viande fraîche et pour les produits de salaison cuite, jambon cuit, poitrine, petit salé, produits fumés, etc…

Les métissages mis en œuvre par DIV’PORCS AURA pour ces reconstructions sont sélectionnés pour leur adéquation avec les objectifs poursuivis (conformation, rusticité, prolificité, etc…).
Ces métissages pourront donner lieu à la création de marques commerciales selon les nécessités des filières locales.
Il est possible que ces investissements de toute la filière puissent aboutir un jour à la reconnaissance de nouvelles races locales par le ministère de l’Agriculture.
NOUS TROUVER
Association Div’ Porcs AURA
Bureau Divagri – Agrapôle
23 rue Jean Baldassini
69364 Lyon cedex 9
06 45 40 17 93
LIENS UTILES


